Un scénario que l'on ne pouvait pas écrire - Résumé du match SLK - Gars du Reun - 6ème tour de Coupe de Bretagne

C’était un rendez-vous à ne pas manquer. Un événement qui pouvait marquer l’histoire du club. Un match qui pouvait rentrer dans les mémoires de toutes les personnes. Lors du tirage au sort, le Stade Landernéen Kergreis avait hérité d’un énorme morceau : le tenant du titre, les Gars du Reun de Guipavas. Habitué a rencontré l’équipe C des bleus de Guipavas, c’était trois divisions d’écart qui venait affronter les rouges et noirs de Yannick Brodier au stade René Bourhis. Un événement que plus de 400 curieux ont pu scruter autour d’une main courante garnie comme jamais.

Guipavas fait preuve de maîtrise.

“Il n’y avait qu’un mot à donner dans le vestiaire avant le début de la rencontre, créer l’exploit” affirme Yannick Brodier. Les rouges et noirs le savaient, Guipavas aller vite se projeter vers l’avant, profiterait du moindre espace laissé et ne laisserait passer aucune erreur. Dans ce début de partie le Stade est sérieux, mais ne parvient pas à ressortir proprement, à trouver des transmissions qui mettraient en difficulté Guipavas.

L’expérience de la R1 va parler dans les premiers instants. “Nathan Madec, leur numéro 10, un très bon joueur, nous a fait très mal et profite de deux erreurs pour nous mettre deux buts lors de cette première demi-heure”, concède le coach du Stade Landernéen (0-1, 17′ ; 0-2, 31′).

Les rouges et noirs n’étaient pas sonnés pour autant et se savaient capables de faire douter Guipavas.

Avec seulement deux buts d’écart, le Stade Landernéen Kergreis se savait en capacité de faire douter Guipavas en réduisant l’écart. Le Stade a eu quelques occasions, mais Guipavas a montré toute sa maîtrise en première période et justifié les trois divisions d’écarts sur le terrain. Mais tout est possible au Stade René Bourhis, avec une équipe portée par près de 400 spectateurs et une ambiance jamais vue.

Le Stade pousse mais ne marque pas.

“Rien n’était terminé” affirme Yannick Brodier, “nous savions qu’ils allaient appuyer fort pour nous mettre la tête sous l’eau le plus rapidement possible et enterrer tous nos espoirs”, enchérit le technicien Landernéen. “Il fallait donc en profiter pour jouer en contre et les mettre en difficulté sur ces temps-là” conclut-il.

Le début de la deuxième mi-temps donne raison aux staffs du SLK. Une minute après la reprise, Samir Ghalloussi pensait réduire l’écart, mais il était signalé hors-jeu (0-2, 46′). Toujours aussi remuant, le vétéran de l’attaque du Stade Landernéen Kergreis obtient un coup franc intéressant aux abords de la surface. Hichem Majaiti le tire et voit sa frappe déviée par le bras d’un défenseur de Guipavas. Le point de penalty est désigné par l’arbitre.

Arnaud Gueguen, le tireur local, voit sa tentative repoussée par le gardien de Guipavas, qui plonge du bon côté (0-2, 52′). Le Stade est dans le vrai et sait qu’il doit continuer à appuyer sur l’accélérateur pour forcer la décision. 

Le Stade revient dans la partie.

Le Stade n’y arrive pas et Guipavas n’est pas loin de clore le débat. Mais Brendan Keromnes sauve sur la ligne de la tête une grosse occasion des visiteurs (0-2, 58′). Ce geste salvateur, va libérer définitivement les rouges et noirs. Sur un très beau service en profondeur de Jimmy Bodiger, Ghislain Mandina reprend de demi-volée et crucifie le gardien Guipavasien (1-2, 65′).

La folie rouge et noir est lancée et plus rien ne l’arrêtera. Les supporters poussent à fond les joueurs du Stade Landernéen Kergreis. Les efforts sont nombreux, les courses pour les coéquipiers toujours utiles et le SLK se hissent au niveau d’une équipe de R1. Brendan Keromnes transperce le côté droit de la défense des bleus de Guipavas et sert à l’entrée de la surface Jocelyn Canevet qui transforme dans le petit filet opposé d’un gardien de Guipavas impuissant (2-2, 75′). Formé à Guipavas, Jocelyn Canevet joue un bien mauvais tour aux bleus qui se retrouvent en grande difficulté face à une équipe qui ne veut plus rien laisser.

L’impensable se réalisa.

L’égalisation permet à tout un club de rêver. Les joueurs multiplient les efforts et font le maximum pour ne pas faire d’erreurs et mettre la pression sur le but de Guipavas. Mais les rouges et noirs se font peur et sont sauvés par leur barre transversale. Dans la foulée, Thomas Bergot pense donner l’avantage au SLK, mais l’arbitre de touche signale un hors-jeu (2-2, 78′). Le score reste similaire et c’est tout un stade qui continue de pousser derrière une équipe en pleine verve.

Guipavas commet une faute à 35 mètres sur le côté droit de sa surface. Ghislain Mandina exécute le coup franc. Celui-ci termine sur la tête d’Hichem Majaiti qui trompe la vigilance du gardien de Guipavas (3-2, 85′). Le Stade s’embrase littéralement. C’est une véritable furie qui s’est abattue sur la tête des bleus de Guipavas. Durant les dix dernières minutes (cinq minutes réglementaires et autant en additionnel), le Stade ne va rien lâcher et se battre sur tous les ballons pour ne laisser aucun espoir de retour à Guipavas.

Le coup de sifflet final retentit. C’est tout un Stade qui laisse exploser sa joie. Le Stade vient de sortir le tenant du titre, qui évolue en R1.

“Le bilan de l’après-midi est incroyable” se félicite Yannick Brodier, “nous devons remercier le public venu en nombre aujourd’hui pour voir une équipe du SLK montrer ses valeurs de combat, de solidarité et de générosité”. Le technicien Landernéen ajoute, “nous sommes tombés sur une belle équipe de Guipavas avec des individualités impressionnantes comme Nathan Madec qui nous fait très mal en première période, mais nous avons eu de très belles phases de jeu collectives durant cette rencontre et nous devons nous appuyer dessus pour continuer cette saison et reprendre le bon wagon en championnat”.

Mais Yannick Brodier profite et savoure ce magnifique succès : “c’est un exploit que nous avons fait et nous écrivons une magnifique page de l’histoire du club pour ses cinquante ans. Il faut que l’on continue dans cette lignée pour les prochaines échéances”.